Vidéo événementielle : faire "joli" ne suffit plus, il faut savoir diffuser !

Fondateur de Digilinx, présent à Paris, et du format événementiel atypique Les BigBoss, Hervé Bloch nous explique pourquoi il a crée sa web TV et les façons d’utiliser la production et la réalisation vidéo pour sa communication événementielle. Avis d’expert pour vous rendre service.

En 2012, Hervé Bloch a écrit Tout savoir sur…l’acquisition et la fidélisation online. A l’époque, il interviewe Pierre Kosciusko-Morizet, alors président de Priceminister.com, afin de dynamiser ses ventes. En résulte une vidéo vue plus de 2 500 fois en 2012.

La raison ? Pour la première fois un praticien du métier donne un avis sincère sur le sujet. « Le succès de ce format était incontestable. Cela m’a donné l’idée de créer une web TV pragmatique où des experts expriment leur point de vue sur une technologie. DG TV est ainsi née il y a cinq ans », assure Hervé Bloch. Ce dernier revendique d’ailleurs une centaine d’interviews par an.

En l’occurrence, ce sont ces professionnels qui le poussent, entre deux interviews, à créer un événement où pourront se rencontrer décideurs et prestataires. C’est ainsi qu’il se lance dans les BigBoss. Un format atypique qui propose des rencontres qualifiées en speed-dating à la mer ou au ski, deux fois par an.

La captation vidéo : format omniprésent

a vidéo reste cependant un des maillons essentiels de son business. Le pro du marketing digital filme et retransmet chacun de ses événements, de ses présentations/animations, sous forme de reportage/documentaire, tout en jetant un oeil attentif aux nouvelles tendances de consommation vidéo. « Aujourd’hui, les internautes passent plus de temps à regarder des petits films plutôt qu’à lire des articles. Le format est pêchu et peut même apporter une certaine convivialité », résume celui qui reste très vigilant à la chaleur transmise dans les vidéos de ses événements.

Son crédo ? Créer de la réalisation audiovisuelle en temps réel, ou presque. Lors de chaque rencontre des BigBoss, en séminaire, ses équipes, aussi performantes que ne le serait une agence, s’affairent pour filmer et monter les vidéos en live, lors de l’événement. Cela lui permet de les diffuser ensuite dans l’avion ou le TGV du retour, sous forme de clip. Car selon Hervé Bloch, la vidéo post-événement doit se penser dans l’immédiateté. « Celui qui divulgue son film deux semaines après l’événement ne bénéficiera pas de l’impact grisant de la vidéo », explique l’habitué des réseaux sociaux.

Jetez un coup d’oeil à cette rétrospective réalisée avec la solution Pitchy :

Ou encore cette vidéo de remerciement pour les participants à l’event :

Vers le tout vidéo ?

Faut-il alors produire de la vidéo sans arrêt dans votre secteur ? Entreprendre de systématiquement filmer toutes les activités, comme si vous étiez un studio ? Devenir tous des vidéastes armés de drones ? Rien n’est moins sûr pour l’expert. « Réaliser de la vidéo n’est pas une fin en soi, simplement parce que c’est tendance. Il faut transmettre une vraie information, une ambiance et ne pas négliger le contenu, les enchaînements ou la musique » conseille-t-il. La technique de la vidéo ne doit pas se penser comme une succession de belles photos, mais plutôt comme un rendez-vous récurrent à vivre ensemble, qu’il soit corporate ou non. Hervé Bloch conseille d’ailleurs de développer une signature singulière au fur et à mesure de ses vidéos. Le but ? Habituer l’internaute à un certain style, une patte propre à l’entreprise.

10 000 vues pour 500 participants !

Une recette qui fait visiblement mouche dans le cadre de l’événement les BigBoss : « Nous comptabilisons à chaque fois 10 000 vues de nos grands formats alors que les BigBoss regroupent seulement 500 participants », se réjouit Hervé Bloch. Il n’est d’ailleurs pas avare en compliments. Il cite volontiers Welcome To the Jungle comme un exemple de stratégie vidéo de qualité. La start-up spécialisée dans le recrutement travaille la stratégie marque employeur des entreprises au travers de vidéos humoristiques. « L’ambiance de l’open space, l’avis du dirigeant ou encore leur degré de dérision sont présentés grâce à la vidéo. Autant d’éléments qui communiquent au candidat la culture de l’entreprise. »

Diffusion : les maitres du temps vaincront

Mais toute l’énergie d’un bon communiquant ne doit pas aller que dans la création de sa vidéo. Penser sa diffusion est tout aussi essentiel. « Nous nous sommes mis à diffuser nos vidéos sur Youtube mais la publicité qui se greffe reste problématique », confesse celui qui se montre plus convaincu par Facebook. Sur ce réseau tout est fait par les équipes d’Hervé Bloch pour faciliter l’accès au contenu vidéo, au teaser. « Nous importons la source pour que la vidéo se déclenche à l’arrivée du visiteur sur la timeline. Ainsi ce dernier n’a pas à cliquer et voit d’emblée notre savoir-faire. L’inconvénient est l’absence de compteur sur la vidéo ».

Sur LinkedIn, la stratégie est différente. Son entourage lui a conseillé de diffuser des vidéos beaucoup plus courtes pour des visiteurs plus pressés. Enfin, rien n’est plus important que le timing de diffusion. Lors d’un événement Hervé Bloch le constate de manière déterminante :

« La chronologie est déterminante. La vidéo officielle est visionnée à 80% dans les 48 heures suivant l’évènement et seulement à 20% dans les dix jours suivants… » Des chiffres indispensables à qui veut créer une stratégie vidéo efficace.

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